1. |
Jongle avec les mots
04:03
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Jongle avec les mots, les mots scions
Ceux qui te cinglent au bord du front
Lexicophile, cherche la formule,
Comme sur le fil le funambule,
Conciliabule, mots chuchotés
Le phylactère de tes pensées
Jongle avec les mots, les mots clopinent
Dans tes veines coulent l’hémoglobine
Extrais tes humeurs, en mots acérés
Une saignée vers l’encrier
Hurle sur la page, mais pas de gros mots,
Le mot de Cambronne serait de trop.
Refrain :
Jongle avec les mots... (X 3)
Jongle avec les mots, les mosaïques
Ces bouts d’émaux que l’on applique
Pour rabibocher, réconcilier
Ce qu’on croyait avoir cassé
Des modérateurs, des mots sans ratures
Soignant le coeur, ses écorchures
Refrain
Jongle avec les mots, comme des balles,
Des mots débiles que l’on déballe
Une logorrhée, pour palabrer
L’homélie mélo bien casse pied
C’est juste du vent, des mots s’envolant
Traçant leur route pour faire un chant
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2. |
Je vis au long...
05:01
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Refrain1 :
Je vis au long
De tes quatre cordes fines
Sur lesquelles mes doigts clopinent.
Je vis au long
De tes cordes sans repère
Où je divague et me perds
Je vis au long, Je vis au long...
Petit bout de bois
Compagnon de l'enfance
Petit cheval de Troie
De mes rêves, mes errances
Sur ta touche d'ébène
Sont gravés mes souvenirs
Des images me reviennent
À chaque pause et soupir...
Refrain 2 :
Je vis au long
De tes quatre cordes fines
Qui adoucissent mon spleen
Je vis au long
Des courbes de ta volute
Quand le bourdon me chahute
Je vis au long, Je vis au long...
Petit fiddle bien fidèle
Cette balade nous raconte
Sur un air de ménestrel
Je me dit qu'au bout du compte
Tout ce temps passé
Avec toi dans mon cou
C'est de l'amitié fredonnée
Crin dessus, bras dessous
Refrain 3 :
Je vis au long
Des tes quatre cordes fines
Exigeant la discipline
Je vis au long
De ton chevalet de torture
Quand les arpèges se font durs
Je vis au long, Je vis au long...
J’avoue que bien des fois
J'ai voulu te briser
Faire de toi du petit bois
Te voir dans la cheminée
Malgré nos altercations
Pas de rancune ne persiste
Tu n'es pas mon violon
Je suis ton violoniste
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3. |
19 heures
04:03
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Quand sonne l’angelus,
C’est le tocsin d’la vérité,
C’est rentrée dans les us
Mieux qu’une prière avant souper
La religion cathodique
Vous impose sa vision du monde
Les sommaires liturgiques
Invoquent leurs pensées infécondes
Refrain :
Que faisons vous à 19 heures ?
L’heure où vomit de ma télé
Costards, sourires trop racoleurs
De tous ces pantins des JT
Coupons le flot médiatique
D’un doigt souverain sur la zappette
Laissons aux abysses leurs thématiques
Jetons leurs voix aux oubliettes
Gros titres terrorisants
Pour faire flipper bobonne
Et son bobo fascisant
Quand le mot «étranger» résonne.
Sors les serviettes tricolores,
On s’essuie les mains en patriote
Quand BFM dit qu’il y a danger dehors
Et que le migrant est à nos portes.
Refrain
Pont :
Puis c’est l’instant bouche trou
On parle de la pluie et du beau temps
Les hivers sont froids le saviez vous ?
Et l’été il fait chaud souvent
Grâce à ces infos essentielles
On occulte les vrais fléaux
Les arnaques présidentielles
Les lois votées à coups d’euros
Refrain Bis
Cette chanson va se terminer
Car toutes les bonnes choses ont une fin
Contrairement aux JT
Eux reprendront demain matin
Les mêmes refrains, chants de sirènes
Nécessaires pour désinformer
Même en zappant sur toutes les chaînes
Le but est de lobotomiser
Refrain Bis
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4. |
Quelques pieds
02:42
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Je me suis levé du bon pied ce matin
Tout va me réussir les orteils dans le nez
Pas besoin de faire des pieds et des mains
Bon pied, bon oeil je m’en vais travailler
Costume pied de poule, je me fonds dans la foule
Prendre le bus au pied levé
Mes petons douloureux à cause des ampoules
Croisent les orteils pour pas se faire écraser
refrain :
Le “p”, le son “peu” c’est le pied
Ça pulse au palet
Ça rythme mes pas
C’est juste un appât
Aux jeux de mots laids
Autour du mot «pied»
Pas de ticket, et comme mise à pied
Je risque une amande, ça me fera les nougats
Mais au contrôleur je fais un pied de nez
En le croisant station “petit pas”
D’un pied marin dans mes chaussures bateau
Je me noie dans la houle de tous ces badauds
Dans le flot piétonnier je me laisse bercer,
Me laisse porter pour aller bosser.
Refrain
Une jolie poupée, je lui emboîte le pas
Tant pis pour le travail, je n’y irais pas
Le patron peut gueuler, peut me casser les pieds
Je préfère épier, ces jambes bien bottées
Piétinant derrière elle, prêt à l’aborder
Je comprends que je ne prendrai pas mon pied
Je vois sur ses joues perçant le fond de tain
Des poils mal raser on ne peut plus masculin
refrain :
Cette ritournelle
Cet amas de pieds
C’est que du pipeaux Des vers à happer
Des jeux de mots laids Autour du mot «pied»
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5. |
Courant d'Eire
06:14
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La tête au vert dès le matin
Mon visage blême dans la glace
Devrais-je aller au turbin,
Ou suivre cette idée qui passe ?
Un petit reel à mes oreilles,
Je troque la Seine pour la Liffey.
Une Jig gigote l’orteil
Mon billet d’avion réservé.
Refrain :
Une envie de prendre l’air
En irish way, un Courant d’Eire
De Dublin à Galway
Poussé par un vent irlandais
Je m’arrache à ma routine
Survolant une mer de coton
Je vais rejoindre la belle Eirin,
Celle racontée dans les chansons.
Un « fish and ships » au bout des lèvres
Une stout pour l’agrémenter
Servie par des barmen orfèvres :
Un trèfle dans la mousse dessiné.
Refrain
La musique vient me hameçonner
Dans un pub fleurit une session
J’entends le uilleann pipe pleurer
J’entre cueillir un brin d’émotion
La soirée s’annonce mouvementée
Mon retour devra attendre
Au bar je me suis amarré
Pour braver la houle de l’Irlande
Refrain
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6. |
L'amant de Line
03:16
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L’amant de Line
Est un homme bien
Allure féline
Mais pas hautain, napolitain
L’amant de Line
Est un homme bien
Ses mains câlines
Lui font du bien
Et Line béate
Est hors d’haleine
En belle Hélène
Fille de Léda
Sous ses mains tremblent
Sa corde sensible
l’accord s’assemble
Le corps cessible
À ces assauts
Fortissimo !!!
L’amant de Line
A l’âme en feu
Lorsque sa Line
Ondule un peu,
Ondine en mieux
L’amant de Line
À l’âme en feu
Quand sibylline
Elle roule ses yeux,
Libidineux
Posez y donc
Sur cette Téthys aux beaux tétons
Vos yeux jaloux
Et cet amant
S’ra en courroux
Galant ardent
Retirez vous, Retirez vous !
L’amant de Line
Aime écouter
Si cristalline
Sa voix sucrée,
Sa voix lactée,
L’amant de Line
Lui se délecte
De l’opaline
Quand elle l’affecte
Quand elle le touche
Avec ses mots
Brillent de sa bouche
Comme des émaux
Elle est sa muse
Sa Melpomène
Elle s’en amuse
Quand elle l’emmène
Dans son délire
Au son d’une lyre
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7. |
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J'me s'rais senti mal dans ma peau
Tueur à gage à Chicago,
Toujours peur de prendre un pruneau
Dans l'dos.
Gagner sa vie comme Al Capone,
À la sueur de son magnum,
C'était trop risqué pour ma pomme
Pom! pom! pom! pom!
J'aurais pas cassé des briques
Comme président d'la république,
J'aurais sûrement pas fait le poids - pouah! pouah!
J'aurais pas rempli la boutique
Comme ténor de la politique;
Voter pour qui - voter pour ? quoi-quoi !
Refrain:
Je chante, chante, chante dans les transistors.
J'fredonne, donne, donne, j'fredonne,
J'invente, vente, vente des îles au trésor ...
Je chante, chante, chante, je chante ...
Yé-yé, choubidoua -sing-sing, je chante ...
Toubidoua... swing-swing - je chante ...
Sur ma planète parano
Où tout le monde il est schizo,
Je fais partie des cabotins-disco.
J'raconte ma vie dans des micros,
J'fais des sourires dans les journaux.
Voter pour qui ? voter pour moi.
Voter pour qui ? voter pour moi.
Refrain
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8. |
Le bar des voyageurs
06:08
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Au bar des voyageurs
Si tu veux voir des valises
Elles seront sous les yeux des buveurs
Des bons clients des rois de la tise
Car c’est dans les vapeurs d’alcool
Que ces poètes du verre décollent
Tutoient Bacchus et Dyonisos
Quand l’absinthe les rend albatros
Refrain :
Le houblon mousse sur le tarmac
De ton zinc, et s’envole mon trac
La pression n’est pas atmosphérique
Nos libations sont juste féériques
Si t’es comme un singe en hiver
Que ce sont les ailes des gérants
Qui t’empêchent de trinquer pépère
Quand ils s’énervent et brassent du vent
Laisse ceux qui ne méritent pas de boire
Au vin petit, à la cuite mesquine
Au bar des voyageurs ce soir
Le Yan-Tsé coule vers la mer de Chine.
Refrain
L’estaminet des voyageurs,
Est une gare, un aéroport,
Où les liqueurs emmènent les coeurs
Et te font sentir matador.
Mais tout voyage a son allé
Où l’on se voit prince des nuées.
Le retour est un coup d’estoc
Quand la jonque roule de toute sa coque.
Refrain (AD LIB.)
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9. |
Pour quelques droits
05:04
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Encore un soir où il rentre,
Encore un soir où tu as peur
Au creux de ton ventre
Monte l’angoisse de la douleur
Encore un soir à subir
Sa fièvre dominatrice
Satisfaire ses désirs,
Oublier tes vieilles cicatrices
Petit à petit le ton monte,
Pour un rien, une broutille
Puis se lève la main de la honte
Devant les yeux de ta fille
Encore un matin de plus,
Encore un round qui retentit,
Et ton corps qui n’en peut plus,
Se traine pour te sortir du lit
Matin de plus à mentir,
Essayer de faire bonne figure,
Lever ta fille d’un sourire
Même si plus rien ne la rassure.
Maquillage cache ta peau,
Camoufle sous oripeaux,
Les côtes fêlées de la veille,
Cette nouvelle nuit sans sommeil.
Refrain :
Que tu balances, que tu hashtagues
Le mal est fait, le mâle est fou,
Que tu balances, que tu « me too »
Le mal est fait, le monde s’en fout
Que tu témoignes, que tu t’acharnes,
Que tu cries « à l’aide » de toute ta hargne
Marmaille, famille, patriarcat
Au delà d’une femme, un être humain
Qui tend la main pour quelques droits
Encore un midi de plus.
Encore diner entre collègue
Rire des blagues de cul,
Bien misogyne et un peu dég’
Pause déjeuner sans répit
Devant ces loups jamais repus
Quand t’échappes à ton mari
Les beaufs du bureau prennent le dessus.
« Aller, fais pas ta nonne... »
« C’est pour rire, je déconne... »
« Vas y, fais pas ta coincée... »
« Tu vas pas t’mettre à chialer !... »
Refrain
Encore une journée passée.
Encore une trêve fugitive
Il faut songer à rentrer.
Que le cauchemar se poursuive
Et c’est la soirée de trop
Le déluge de coup fatidique
Un coup d’état sur ta peau
Et son tout ton corps qui abdique
Morte au champ d’horreur
Victime de la terreur
De la fange masculine
De ces bourreaux misogynes.
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Vincent DO Alençon, France
Riche d’une vingtaine d’années d’expérience en tant que musicien multi-instrumentiste au sein de projets aux couleurs musicales variées , Vincent Do vous propose son répertoire de chansons folk acoustique dans une formule en trio, accompagné de Chris Grisard et Laurent D’Alessio. Vincent Do, c’est une ballade poétique qui au gré des mots accompagne avec émotion et humour des instants de vie. ... more
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